Le document du mois de mars 2024 est la page de couverture d’un ouvrage conservé dans le fonds d’archives de la commune de Vauchelles-les-Domart. Il s’agit de Miscellanées, écrit par le Comte de Gomer. L’article est coté VLD_DEP_1S1.
Cet ouvrage, n’a plus été édité de façon systématique depuis 1873, date de la première édition. Aujourd’hui, il n’est plus imprimé que sur demande. L’ouvrage conservé par le Servie intercommunal d’Archives, daté de 1874, constitue donc une des premières éditions originales.
La présence de cet ouvrage dans le fonds d’archives communales de Vauchelles-les-Domart semble s’expliquer par le fait que Dame Agathe Louise Hortense de Sauzay, comtesse de Gomer, propriétaire du château de Vauchelles-les-Domart, épouse de Maxime comte de Gomer, auteur de l’ouvrage, ait pu offrir un ouvrage à la commune ou alors que par les hasards des prêts et donations de mains en mains, un exemplaire se soit finalement retrouvé au sein des archives de la mairie.
Le terme Miscellanées désigne un genre littéraire caractérisé par le mélange et la cohabitation de textes aux teneurs pluriels, aux sujets éloignés rassemblés en un seul recueil. Sa structure repose donc sur une succession rapprochée d’ensembles textuels ou graphiques qui amène le lecteur à un jonglage intellectuel ainsi qu’à une forme d’adaptation divertissante. Tombé en désuétude depuis le XIXème siècle, ce genre littéraire connaît un renouveau depuis le début du XXIème siècle.
Les quelques titres présentés dans l’ouvrage du comte de Gomer témoignent d’une unicité dans la thématique abordée ; la variété tient quant à elle dans la pluralité des formes de textes compilés : comptes rendus, discours, lettres, rapports.
Les chapitres de l’ouvrage portent des dénominations montrant là également des différences dans le style de chacun d’entre eux telles que :
De la culture des asperges
Des bonnes fraises
Des plantes à feuillage coloré
Congrès botanique de Saint-Pétersbourg
Causerie horticoles
L’ouvrage du Comte de Gomer porte sur l’horticulture étudiée sous l’angle d’une « réhabilitation » pour la résolution des problèmes d’économie sociale. Ainsi l’auteur pose cet ouvrage comme une redécouverte de conseils et de mise en pratique de théorie horticole, oubliées selon lui.
C’est en 1827 qu’est fondée la société d’horticulture de Paris qui définit celle-ci comme la sœur de l’agriculture, celle des jardins légumiers, fruitiers, botaniques, jardins à fleurs. L’horticulture est notamment définit comme la « science des jardins » et non pas le simple jardinage. L’ouvrage du comte de Gomer, du moins son intention, et l’essence qui en imprime les propos, est en exact adéquation avec cette première définition, posée quelques années auparavant.
Il est remarquable de noter que l’horticulture a cela de particulier qu’elle porte en elle, à ses début, une rencontre entre savants d’horizons pluriels et praticiens de la culture. Ceux-là formeront, au cours du temps un groupe à part entière, instruit, prêt à recevoir le savoir scientifique et à le mettre à l’épreuve de la pratique. Ces horticulteurs-savants, dont l’appartenance sociale est très composite, porte l’essence de la rencontre entre pratique horticole et physiologie végétale.
